Ibrahim Traoré s’insurge contre un « sabotage ». Le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso depuis septembre 2022, a dénoncé, lundi 04 novembre 2024, à la télévision nationale RTB, un acte qu’il a assimilé à un manque de patriotisme, de la part de deux mécaniciens de la compagnie nationale Air Burkina.
Selon les explications du président burkinabé, les deux experts de la mécanique des avions ont demandé une augmentation de salaire de 2 millions de francs CFA chacun. N’ayant pas eu satisfaction à leur demande, ils ont déposé leurs démissions au lendemain de l’acquisition d’un nouvel avion par le Burkina Faso.
Informé de la situation, le chef de l’État burkinabè a reçu les deux mécaniciens mécontents. « J’ai été contraint de recevoir la semaine dernière deux mécaniciens de la compagnie, qui, dès l’arrivée de l’avion le 2 septembre 2024, ont déposé leur demande de démission le 3. L’un a déposé sa demande pour une prise d’effet le 4, et l’autre a fait de même pour une prise d’effet le 31 octobre 2024 », a fait savoir le capitaine.
Selon le chef d'Etat, le conseil d’administration a tenté en vain de négocier en leur proposant une augmentation salariale de 400 000 francs CFA sur les deux 2 millions. Mais la proposition a été rejetée par les contestataires.
Il décide alors que les deux démissionnaires « travailleront de gré ou de force». «On ne demande pas leur avis ; nous n’allons pas négocier davantage », fait-il comprendre. « Ils vont travailler, et c’est ce qui est en train de se faire », a-t-il insisté.
Le chef de l’État burkinabé a déploré le comportement de ces deux mécaniciens de Air Burkina, alors que leurs collègues de l’armée de l’air, qui ne perçoivent pas de tels montants, « se sacrifient jour et nuit pour que les appareils volent, afin de soutenir les forces combattantes. Ils n’ont jamais réclamé un franc de plus». Pour lui, ce genre de mentalité est à combattre.
Le capitaine Traoré a menacé « tous ceux qui vont essayer de saboter». Il a prévenu que des mesures idoines seront prises à leur endroit. «De gré ou de force, ils vont faire ce qu’ils doivent faire pour la patrie. Nous n’allons plus tolérer un certain nombre de choses», a-t-il martelé.
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