IMG-LOGO
Inter

Sénégal

Par LTC Admin - 13/08/2024
IMG

Le secteur de l'information au Sénégal a décidé d'une Journée presse morte ce mardi 13 août 2024. Les raisons de cette décision est que la presse sénégalaise traverse ces trois derniers mois une situation inédite qui se résume à : “blocage des comptes bancaires, production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, gel des paiements, mise en demeure, refus de concertation”. Les acteurs parlent des “phases les plus sombres de son histoire” et dénoncent une campagne de diabolisation de la profession. Par conséquent, ils organisent ce mardi 13 août 2024 une “Journée sans presse”.

Lire en intégralité l’Édito commun de la presse sénégalaise

EDITO COMMUN DE LA PRESSE SENEGALAISE

MÉDIAS SÉNÉGALAIS,LA MORT PROGRAMMÉE

Lorsqu’au soir de l’élection présidentielle, dimanche 24 mars 2024, au moment où les stations FM, les télévisions et les médias en ligne relayaient les données et chiffres, les résultats qui ont porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir, pas un seul citoyen sénégalais, homme politique de l’actuelle équipe à la tête du Sénégal, ne pouvait médire la presse. Journaux, radios, télévisions, sites d’informations, d’un seul élan, ont transmis les résultats rassemblés aux quatre coins du Sénégal.

Combien étaient-ils à traquer les chiffres, bureau de vote par bureau de vote, à la recherche de la bonne information ? Des centaines de journalistes, envoyés sur le terrain par leurs organes de presse pour transmettre en direct les résultats et signaler le moindre dysfonctionnement, servant même souvent d’alerte aux autorités, sans aucune assistance publique ? Combien de millions de personnes étaient-ils, scotchés à leurs téléphones portables ou radios et télés, à s’abreuver de résultats donnés par ces «valeureux journalistes» sur le terrain ? Et combien ont sursauté de joie, à la publication de ces résultats, avant même que les commissions et institutions légalement habilitées ne le fassent ? Combien cela leur a-t-il coûté de savourer un tel «délice» ? Combien cela nous a-t-il coûté ?

Tags:

Anciens commentaires



Laisser un commentaire

Les champs obligatoires sont indiqués avec *