Il était encore impossible, hier, au lendemain du crash d’avion survenu sur le Larzac dimanche à la mi-journée, d’avancer une explication sur les raisons du drame. Avarie mécanique ? Erreur humaine ? Mauvaises conditions météorologiques ? Il est encore trop tôt pour comprendre comment les quatre occupants de l’appareil ont perdu la vie.
Ce drame a cependant estomaqué le petit milieu local de l’aéronautique. Alain Cassagne, le président du club avion de Millau, refusait de s’avancer, hier sur une quelconque explication. Le pilote, qui cumule plus de 3 000 heures de vol, est un grand habitué de l’aérodrome du Larzac. Il connaît "presque par cœur" ce petit coin du plateau. "Il faut rester humble lorsque ce genre d’accident se produit, avance-t-il avec prudence. Il y a la météo, bien sûr, mais aussi le facteur humain, un éventuel malaise, les conditions aviaires, c’est-à-dire taper un oiseau en vol, ou le côté avarie mécanique. Mais personne n’est infaillible, même avec de l’expérience. " En l’occurrence, le pilote aux commandes de l’avion semblait en avoir. Un second pilote, à bord de l’appareil, cumulait lui aussi de nombreuses heures de vol. Mais cela n’a pas empêché le crash du monomoteur, un Piper PA-28, dont la réputation n’est plus à faire.Avancer une cause précise est très périlleux, confirme Roland Andral, pilote depuis 1987, instructeur à l’aérodrome de Belmont/Saint-Affrique, qui a dépassé les 4 000 heures de vol. Néanmoins, cela paraît étonnant d’avancer la thèse du vent. Ce type d’appareil est conçu pour résister aux vents, même turbulents. L’appareil volait peut-être trop près du sol, et si tel est le cas, il faut comprendre pourquoi. Amorçait-il une descente ? La couche nuageuse était-elle basse ? Le pilote a-t-il essayé de s’y adapter et s’est-il fait surprendre par la faible altitude ? "
Plusieurs pilotes, habitués à sillonner le causse du Larzac, livrent leur sentiment au surlendemain du crash qui a fait quatre victimes.
Il était encore impossible, hier, au lendemain du crash d’avion survenu sur le Larzac dimanche à la mi-journée, d’avancer une explication sur les raisons du drame. Avarie mécanique ? Erreur humaine ? Mauvaises conditions météorologiques ? Il est encore trop tôt pour comprendre comment les quatre occupants de l’appareil ont perdu la vie.
Ce drame a cependant estomaqué le petit milieu local de l’aéronautique. Alain Cassagne, le président du club avion de Millau, refusait de s’avancer, hier sur une quelconque explication. Le pilote, qui cumule plus de 3 000 heures de vol, est un grand habitué de l’aérodrome du Larzac. Il connaît "presque par cœur" ce petit coin du plateau. "Il faut rester humble lorsque ce genre d’accident se produit, avance-t-il avec prudence. Il y a la météo, bien sûr, mais aussi le facteur humain, un éventuel malaise, les conditions aviaires, c’est-à-dire taper un oiseau en vol, ou le côté avarie mécanique. Mais personne n’est infaillible, même avec de l’expérience. " En l’occurrence, le pilote aux commandes de l’avion semblait en avoir. Un second pilote, à bord de l’appareil, cumulait lui aussi de nombreuses heures de vol. Mais cela n’a pas empêché le crash du monomoteur, un Piper PA-28, dont la réputation n’est plus à faire
Trop bas ?
"Avancer une cause précise est très périlleux, confirme Roland Andral, pilote depuis 1987, instructeur à l’aérodrome de Belmont/Saint-Affrique, qui a dépassé les 4 000 heures de vol. Néanmoins, cela paraît étonnant d’avancer la thèse du vent. Ce type d’appareil est conçu pour résister aux vents, même turbulents. L’appareil volait peut-être trop près du sol, et sinon tel est le cas, il faut comprendre pourquoi. Amorçait-il une descente ? La couche nuageuse était-elle basse ? Le pilote a-t-il essayé de s’y adapter et s’est-il fait surprendre par la faible altitude ? "
Aux dires d’Alain Cassagne, le Larzac est cependant exposé à "une aérologie particulière". "On y trouve des courants ascendants et descendants que l’on appelle les “rabattants”, explique-t-il. On les trouve au-dessus des reliefs. Parfois, c’est comme si le vent cherchait à vous plaquer vers le sol. "
"Au-dessus de Millau, on trouve des vents tourbillonnants, complète Roland Andral. Cela donne des conditions de vol qui peuvent être inconfortables, mais pas forcément dangereuses. En réalité, le plateau du Larzac est un endroit où l’on se sent plutôt en sécurité lorsqu’on le survole. En cas de panne moteur, vous n’avez pas d’arbre et un terrain plutôt dégagé pour tenter d’atterrir en urgence. "Témoignage : "Il est passé très bas au-dessus de Brunas"
Il était environ midi, dimanche. Stéphane, un Millavois en balade à vélo, est certain d’avoir vu l’avion, de type Piper PA-28 (proche du modèle ci-contre), qui s’est écrasé sur le plateau du Larzac. Le vététiste sillonnait un sentier du côté du cirque du Boundoulaou, lorsqu’il a entendu le moteur de l’engin, dans le ciel. " Il est passé quatre fois pas loin alors que je descendais sur Raujolles en VTT, assure-t-il. Au troisième passage, il est passé très bas au-dessus de Brunas, au niveau de la plateforme métallique donnant sur le viaduc. Si bas, que j’ai presque cru qu’il allait se prendre la montagne. "
Le cycliste a perdu l’appareil de vue un moment. Puis, celui-ci est réapparu. " Il est repassé dans le sens inverse, en prenant en direction du viaduc. Là, j’ai entendu le moteur à pleine puissance. Le pilote semblait essayer de prendre de l’altitude. J’ai même pensé qu’il s’agissait d’un avion de voltige, destiné à faire des acrobaties. Jusqu’à ce que j’apprenne la nouvelle. Manifestement, il semblait plutôt en difficulté… " L’avion s’écrasera quelques minutes plus tard, aux environs de 12 h 15, au niveau du lieu-dit des Aussédats. Stéphane confirme qu’un fort vent était ressenti au sol, au moment où il a vu l’avion. "Il y avait de fortes rafales. J’ai même été déséquilibré à vélo."
Une enquête est ouverte par les gendarmes spécialisés du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA). Hier, trois enquêteurs du BEA étaient sur les lieux du drame et procédaient aux premières constatations et relevés. " Il faudra plusieurs mois pour que le rapport lié à cet accident soit publié ", explique le service communication du BEA, joint lundi dans la journée.
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