Conformément aux dispositions des articles 251 et suivants de la loi 2018-14 modifiant et complétant la loi n°2012-15 du 18 mars 2013 portant code de procédure pénale en République du Bénin, le Président du Tribunal de Première Instance de Deuxième Classe de Lokossa, Albert Agboton a procédé à l’ouverture officielle de la première session statuant en matière criminelle pour le compte de l’année 2025.
C’était dans la matinée de ce lundi 19 mai 2025 en présence du procureur de la République Richard da Matha, des juges au tribunal et substituts du Procureur de la République, des représentants des ordres professionnels de la justice, avocats, huissiers et notaires, des autorités politico-administratives du Mono-Couffo notamment l’honorable Gladys Tossou, le préfet du Mono Bienvenu Milôhin, le Maire d’Athiémé Saturnin Dansou, le maire de Toviklin Rigobert Tozo, le PA de Houéyogbé Casimir Sossa et des populations.
Au rôle de ladite session, quinze (15) dossiers portant sur des faits de meurtre, de coups mortels, de viol sur mineure, de séquestration et de tentative d’assassinat. Il s’agit de neuf (09) dossiers de Viol sur mineure, quatre (04) dossiers de séquestration, trois (03) dossiers d’Assassinat, de tentative d’assassinat et de complicité de ce crime, trois (03) dossiers d’enlèvement de mineur, deux (02) dossiers de vol dont un commis à mains armées, d’un (01) dossier de traite de personne, d’un (01) dossier d’excitation de mineure à la débauche, d’un (01) dossier de grossesse précoce, d’un (01) dossier de complicité de vente d’enfant, d’un (01) dossier de menaces verbales de mort et d’un (01) dossier homicide involontaire, le tout pour vingt-deux (22) accusés.
Au regard des faits d’une extrême gravité qui brisent des vies, ébranlent des familles, menacent la paix sociale, le procureur de la République estime qu’il est du devoir de la justice, d’y répondre avec rigueur, équité et humanité « Le rôle de la justice pénale est, aujourd’hui plus que jamais, essentiel dans la consolidation de l’État de droit. Et cette mission ne peut s’accomplir dans le silence ou l’indifférence. Voilà pourquoi j’invite vivement la population de Lokossa et de ses environs à venir assister aux audiences publiques qui vont se tenir au cours de cette session », a indiqué Richard da Matha, puisque pour lui, « ces audiences ne sont pas seulement des instants de répression. Elles sont aussi des moments d’enseignement, d’éveil citoyen et de prise de conscience collective ».
À en croire le Président du tribunal, la justice pénale est l’une des plus sensibles et des plus exposées « juger un homme ou une femme pour des faits graves engage bien plus que l’application de la loi cela engage notre responsabilité morale, notre rigueur intellectuelle, notre fidélité aux principes de justice et de droit », a déclaré Albert Agboton, avant d’inviter « solennellement chaque juge, présidents d’audience ou assesseurs, à se conformer scrupuleusement aux procédures légales, tant dans la conduite des audiences que dans le silence et la sérénité des délibérations. Chaque décision de justice rendue au cours de cette session doit respecter les droits de la défense, dans toute leur plénitude, et reconnaître la légitime autorité du Ministère Public, partie poursuivante, dans le cadre de son office. Nous avons l’impérieux devoir de veiller à ce que chaque accusé soit jugé équitablement. Il ne s’agit pas d’un simple impératif moral, mais d’un principe fondamental d’un État de droit digne de ce nom ».
En analysant le rôle de cette session criminelle, l’honorable Gladys Tossou, le préfet, le maire d’Athiémé, ont notamment exprimé leur indignation quant aux nombreux dossiers de viol inscrits. ( 09 dossiers de viol sur 15 ). Selon eux, cette infraction porte atteinte à la personne humaine en général et à la gente féminine en particulier et doit être sanctionné avec la dernière rigueur. C’est pourquoi, ils ont invité les acteurs de la justice à faire preuve de rigueur et de fermeté dans la répression de cette infraction tout en veillant au respect des droits de la défense. Ils ont également invité les populations des communes du Mono et du Couffo ainsi que tous les citoyens à se déplacer massivement chaque jour pour suivre les différents procès criminels qui se tiendront du 19 au 28 mai 2025. La cour a déjà abordé le premier dossier qui porte sur assassinat à Lalo selon les informations rapportées par le grand Mono.
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