Par un décret incisif et sans appel, le gouverneur de la région, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna, impose à l’ensemble des 354 stations-service de la capitale nigérienne l’installation obligatoire de systèmes de vidéosurveillance performants dans un délai d’un mois. Cette mesure fait suite à la recrudescence des attaques terroristes dans la sous-région et surtout au Niger.
Les tenants et aboutissants de cette initiative ont été exposés, le 28 avril lors d’une réunion tendue avec les représentants des exploitants. Elle s’inscrit dans une croisade plus large et déterminée pour renforcer drastiquement la sécurité publique. En effet, face à plus d’une cinquantaine de promoteurs réunis, le gouverneur accompagné des 5 administrateurs délégués a dénoncé sans ambages « Nous avons la preuve que près de 60 % du carburant vendu aux terroristes part de Niamey, et donc de vos stations », avant de poursuivre « Vos pompes sont les artères d’un trafic illicite qui menace, fondamentalement, notre nation. »
Si pour enrayer ce trafic mortel, le Conseil régional de sécurité (CRS) impose depuis 2023 l’interdiction formelle de vendre plus de 50 litres d’essence ou de gasoil en bidon, le gouverneur déplore cependant le contournement de cette mesure. Il a rappelé que plusieurs stations ont été fermées pour non-respect de cette règle à l’image de la station Ola, sur la route de Torodi, récemment fermée pour avoir fourni du carburant à des zones classées rouges. « Certaines stations continuent de piétiner ces règles. Vendredi dernier, j’ai fait fermer la station Ola, route Torodi, pour approvisionnement de zones rouges », a déclaré le Général Abdou Assoumane Harouna avant d’être clair « Celui qui n’arrête pas, la prochaine fois, lui-même va en prison pour complicité avec l’ennemi ». Afin de renforcer le contrôle, chaque station aura désormais l’obligation d’installer une caméra de surveillance d’ici un mois, sous peine de fermeture immédiate. Il a également appelé à l’esprit civique et patriotique des promoteurs.
Désormais, les administrateurs délégués des cinq arrondissements communaux seront chargés de veiller scrupuleusement à l’application de ces mesures. L’objectif est de couper toute source d’approvisionnement logistique aux groupes armés opérant dans les « zones rouges » selon les informations rapportées par le grand Mono
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