Une Nouvelle Constitution, un Pouvoir Renforcé
Faure Gnassingbé, qui dirige le Togo depuis 2005, ayant succédé à son père, a prêté serment en mai en tant que président du Conseil des ministres. Cette nouvelle fonction lui confère un pouvoir considérable, sans limite officielle de mandats et avec la possibilité d’une réélection indéfinie par le Parlement. L’opposition a vivement dénoncé cette mesure, la qualifiant de « coup d’État constitutionnel ».
Répression des Manifestations et Détentions Arbitraires
Des manifestations ont eu lieu la semaine dernière à Lomé et sur les réseaux sociaux pour protester contre ces changements. En réponse, des dizaines de personnes ont été arrêtées et auraient subi des mauvais traitements. Bien qu’environ la moitié des 80 manifestants détenus aient été libérés lundi, au moins 25 restent en détention, selon un groupe local de défense des droits. Amnesty International a signalé que plusieurs personnes ont été battues lors de leur arrestation.
Une Volonté de Changement Profond
Au-delà de la libération des détenus, une coalition de groupes politiques, « Touche pas à ma Constitution », exige la fin du régime de Faure Gnassingbé, estimant qu’il n’a plus rien à offrir au peuple après 20 ans de pouvoir « absolu et répressif ».
Bien que les manifestations soient rares au Togo depuis leur interdiction en 2022 (suite à une attaque meurtrière sur le marché principal de Lomé), les récents changements gouvernementaux ont suscité une vive indignation dans une région déjà instable et menacée par les coups d’État. Le procureur Talaka Mawama a défendu les arrestations, qualifiant les manifestations de « révolte contre les institutions de la République » selon les informations rapportées par Africatop succès
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