Ces discussions visent à établir une feuille de route vers un retour à l’ordre constitutionnel, condition essentielle pour une transition vers un régime démocratique dans ces pays actuellement dirigés par des juntes militaires.
Objectif : apaiser les tensions et restaurer la démocratie
Depuis leur retrait officiel de la CEDEAO en 2023, les trois États sahéliens reprochent à l’Union africaine son manque d’impartialité et son ingérence dans les affaires intérieures. Ce départ a profondément creusé les tensions entre l’AES et les instances régionales, en particulier avec la CEDEAO.
L’UA, soucieuse de restaurer un climat de stabilité politique dans la région, tente de rétablir un dialogue constructif. Bien que les précédentes négociations n’aient pas abouti, une nouvelle rencontre s’est tenue récemment à Addis-Abeba entre le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, et les ministres des Affaires étrangères des pays de l’AES.
Cette rencontre avait pour objectif de discuter en profondeur d’un mécanisme de retour progressif à un régime civil, respectant les principes de gouvernance démocratique défendus par l’Union africaine. L’élaboration d’une feuille de route commune reste au cœur des échanges.
Enjeux politiques… et économiques
L’issue de ce dialogue reste incertaine, mais un accord constituerait un tournant stratégique pour l’Union africaine et, plus largement, pour la CEDEAO. Au-delà de la question politique, l’importance géopolitique et économique du Mali, du Niger et du Burkina Faso — notamment en raison de leurs ressources minières — rend leur stabilité essentielle au développement régional.
Reste à savoir si cette nouvelle tentative parviendra à rapprocher les positions, ou si elle échouera comme les précédentes. La balle est désormais dans le camp des autorités militaires de l’AES.
Les champs obligatoires sont indiqués avec *