Refus des pièces usagées : Quand la méfiance défie l'autorité monétaire
Malgré le communiqué clair de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et l’intervention du gouvernement béninois, une partie de la population persiste dans le rejet des pièces usagées, alimentant une crise de confiance injustifiée et nuisible à l’économie nationale.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux citoyens et commerçants refusent d’accepter les pièces pourtant toujours en circulation, sous prétexte qu’elles seraient invalides ou sans valeur marchande. Ce comportement, fondé sur des rumeurs et une méfiance irrationnelle, engendre des difficultés majeures dans les transactions quotidiennes et fragilise le bon fonctionnement du système monétaire.
Une obstination cynique et préjudiciable
L’attitude de ceux qui refusent ces pièces ne relève pas seulement de l’ignorance, mais traduit également une forme de cynisme dangereux. En défiant les directives officielles, ces individus instaurent une confusion collective et pénalisent injustement les citoyens qui n’ont d’autre moyen de paiement que ces pièces jugées « usées ». Cette réticence devient un facteur aggravant de l’exclusion financière et complique les échanges commerciaux, notamment pour les petits vendeurs et les travailleurs du secteur informel.
La BCEAO et le gouvernement face à un défi de sensibilisation
La BCEAO, garante de la stabilité monétaire, a pourtant réaffirmé la validité de ces pièces, rappelant que toute devise en circulation reste un moyen de paiement légal. Le gouvernement béninois, de son côté, a multiplié les annonces pour rassurer la population. Mais ces efforts semblent insuffisants face à une résistance opiniâtre.
Une prise de conscience urgente
Il est impératif que les citoyens prennent conscience des répercussions néfastes de ce rejet injustifié. Accepter les pièces usagées, c’est contribuer à la fluidité économique et éviter des perturbations inutiles. Le gouvernement et la BCEAO doivent redoubler d’efforts pour intensifier la sensibilisation et, si nécessaire, envisager des sanctions contre ceux qui bloquent volontairement leur circulation.
En tant que nation engagée vers le progrès, il est crucial de privilégier l’information vérifiée et la coopération collective plutôt que la méfiance aveugle.
Christ paterne HOUNHOUENOU