Depuis plusieurs semaines, Kinshasa vit au rythme d’une insécurité grandissante. Vols à main armée, braquages en plein jour, violences urbaines : la peur s’installe dans les quartiers, sur les routes et jusque dans les commerces. Face à cette spirale inquiétante, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a élevé le ton lors de la 46ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue ce vendredi 06 Juin 2025.
Une réponse ferme et coordonnée exigée par le Président. « Face à cette situation intolérable, le Président de la République a rappelé l’impératif de rétablir l’ordre, la sécurité et la conscience des citoyens », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, lisant le compte-rendu gouvernemental.Dans une directive ferme, Félix Tshisekedi a instruit les ministres en charge de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense nationale à mobiliser sans délai tous les services compétents. L’objectif : mettre en place une riposte vigoureuse, coordonnée et durable à la vague criminelle qui secoue Kinshasa.
Des mesures fortes : entre présence armée et justice exemplaire
Le plan d’action annoncé repose sur plusieurs axes clairs :Renforcement des opérations de sécurité dans tous les quartiers de la capitale, avec des patrouilles intensifiées et une surveillance accrue, notamment aux heures de pointe et dans les zones à risque.
Augmentation visible des forces de l’ordre : policiers et militaires seront déployés en nombre sur les grands axes, les quartiers sensibles et les espaces commerciaux.
Durcissement de la répression : les auteurs d’actes de banditisme seront poursuivis avec rigueur, dans le cadre de procès publics destinés à faire œuvre de dissuasion.
Transfert des condamnés vers des prisons éloignées de leurs bases, pour couper tout lien avec les réseaux criminels.
Poursuite de l’opération « Ndobo » (Hameçon), ciblant les malfrats dans leurs repaires urbains.En optant pour des procès publics et des condamnations exemplaires, le Gouvernement entend restaurer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires et de sécurité. Cette approche vise aussi à briser le sentiment d’impunité qui alimente le banditisme urbain.
Chasser la peur, restaurer l’espoir : une capitale à reconquérir
Cette série de mesures marque une volonté politique claire : reprendre le contrôle de Kinshasa et protéger ses habitants. La riposte annoncée n’est pas seulement sécuritaire, elle est aussi symbolique. Elle traduit une prise de conscience au sommet de l’État et une volonté d’action immédiate.Si l’efficacité du dispositif dépendra de sa mise en œuvre rigoureuse et de la coordination entre services, elle redonne à la population un souffle d’espoir : celui de retrouver une ville vivable, où la sécurité n’est plus un luxe mais un droit.
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