Au Cameroun, un élu du parti au pouvoir RDPC conteste la candidature probable du président Paul Biya à la présidentielle, si celle-ci venait à être annoncée sans la tenue d'un congrès ordinaire de la formation. Le conseiller municipal de la ville de Monatélé Leon Theiller a saisi pour cela l’Élécam, l'organe en charge des élections, pour faire constater l'illégalité de cette probable investiture. Cela alors que Paul Biya est annoncé comme le candidat « naturel et statutaire » du RDPC à la présidentielle prévue dans quatre mois.C'est un acte de défiance qui vient de l'intérieur et un combat solitaire de Leon Theiller, conseiller municipal de la ville de Monatélé, à une centaine de kilomètres de Yaoundé. Son enjeu est de faire plier le directoire de son parti sur la question de la tenue du congrès ordinaire du RDPC. Pour lui, en l'état actuel et sans la tenue de ce congrès, qu'il appelle de tous ses vœux, le parti présidentiel ne peut investir de candidat à l'élection présidentielle.Et pour cause : le dernier congrès du parti au cours duquel le président Paul Biya avait été élu pour un mandat de cinq ans s'est tenu en 2011, rappelle-t-il. Ledit mandat avait été prorogé en 2016 en vue de la présidentielle de 2018. Depuis, plus rien : le parti n'aurait pris aucun acte pour légitimer le mandat de son président, regrette-t-il.Au comité central du RDPC, un cadre du parti a qualifié ces derniers développements « d'agitation et d'épiphénomène ». Car pour le RDPC, la décision est prise depuis de longs mois : Paul Biya est le candidat naturel du parti pour l’élection présidentielle d’octobre 2025.
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