Le Rwanda accueille jusqu’à 250 migrants expulsés des États-Unis : une diplomatie de la dignité face aux politiques migratoires rigides de Washington
Le Rwanda a officiellement accepté de recevoir jusqu’à 250 migrants expulsés des États-Unis, suite à la signature d’un accord bilatéral en juin dernier entre Washington et Kigali. Ce mardi 5 août, la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a confirmé l’engagement du pays en soulignant sa dimension humanitaire. « Presque toutes les familles rwandaises ont connu les difficultés du déplacement. Nos valeurs sont fondées sur la réintégration et la réhabilitation », a-t-elle déclaré.Ce programme de relocalisation prévoit pour les migrants concernés un accompagnement complet : formations professionnelles, soins de santé, hébergement, le tout soutenu par une aide financière américaine. Une première liste de personnes expulsables a déjà été transmise aux autorités rwandaises, bien que la date de leur arrivée reste encore inconnue. Avec cette initiative, le Rwanda devient le troisième pays africain à sceller un accord migratoire avec les États-Unis. Au-delà de l’aspect humanitaire, Kigali y voit une opportunité stratégique pour renforcer ses liens avec les puissances occidentales et consolider son rôle diplomatique sur l’échiquier international.Un précédent controversé avec le Royaume-Uni
Ce nouvel accord intervient deux ans après celui signé en 2022 entre le Rwanda et le Royaume-Uni visant l’accueil de demandeurs d’asile. Fortement critiqué pour ses implications éthiques et juridiques, cet accord avait été annulé en 2024 par le gouvernement britannique, illustrant la fragilité des engagements migratoires face aux oppositions politiques.Une lecture contrastée des politiques migratoires
Alors que le Rwanda se distingue par un geste de solidarité fondé sur la mémoire collective et les valeurs de réhabilitation, les États-Unis, notamment sous l’administration Trump, ont mis en place des mesures migratoires unilatérales qui continuent de compliquer la vie des étrangers. Ce contraste révèle deux visions du monde : l’une marquée par l’humanité et la coopération internationale ; l’autre par le durcissement des frontières et la restriction des droits.
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