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Législatives au Burundi: le parti au pouvoir rafle la totalité des sièges en jeu à l'Assemblée

Par LTC Admin - 12/06/2025
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La Commission électorale burundaise a proclamé, mercredi 11 juin, les résultats provisoires des élections législatives qui se sont tenues le 5 juin dernier dans le pays. Si le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, en sort grand vainqueur avec plus de 96 % des voix, ses concurrents crient à la fraude et dénoncent un scrutin « truquéSix jours après les élections contestées du 5 juin dernier au cours desquelles les Burundais devaient désigner leurs députés et leurs conseillers communaux, la commission électorale nationale indépendante (Céni) a proclamé les résultats provisoires des législatives au cours d'une cérémonie officielle à Bujumbura, mercredi 11 juin.Il en ressort que le CNDD-FDD, le parti qui dirige le Burundi d'une main de fer depuis 2005, en sort grand vainqueur, avec plus de 96 % des bulletins exprimés. Pour les 20 autres formations et coalitions politiques qui s'étaient lancées dans la bataille électorale en revanche, le scrutin s'apparente à un naufrage, puisque aucune ne recueille plus de 1 % des voix, à l'exception de l'ancien parti unique Uprona qui arrive en deuxième position avec 1,3 % des suffrages... Face à ces résultats, son secrétaire général, Olivier Nkurunziza, a d'ailleurs immédiatement pris la parole pour les rejeter, les qualifiant de « fantaisistes » et dénonçant une élection « truquée ». Ce résultat témoigne de la volonté du parti au pouvoir de ne pas accepter la démocratie.Quoi qu'il en soit, ce score permet en tout cas au parti du président Évariste Ndayishimiye de rafler l'ensemble des 100 sièges en jeu à l'Assemblée nationale, seuls les partis ayant obtenu plus de 2 % des voix pouvant prétendre à rejoindre les bancs du Parlement selon la Constitution burundaise. La nouvelle Assemblée comptera toutefois un total de 111 députés lors de cette législature, huit élus Hutus et trois élus Twas ayant été cooptés pour tenir compte des équilibres ethniques dans le pays - 60 % de Hutus, 40 % de Tutsi et 3 % de Twa -, comme le prévoit la Loi fondamentale.


Dès le 5 juin, la plupart des partis qui participaient au scrutin avaient dénoncé des élections entachées de « graves irrégularités » et une volonté d'instaurer « un parti unique » au Burundi. Si la Céni affirme qu'ils ont la possibilité de déposer des recours devant la Cour constitutionnelle avant la proclamation des résultats définitifs le 24 juin, leur issue est « sans aucun espoir », selon plusieurs opposants.

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