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L’Afrique sous influence : entre perfusion stratégique et quête de souveraineté

Par LTC Admin - 08/08/2025
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Alors que les projecteurs du monde se braquent sur les crises africaines, les interventions étrangères se multiplient, souvent sous des apparences de coopération ou de solidarité. Derrière les discours diplomatiques se cache une réalité plus rugueuse : celle d’un continent sous influences multiples, parfois contradictoires, souvent intéressées.Une géopolitique de la dépendance

De Pékin à Washington, en passant par Moscou, Ankara ou Riyad, l’Afrique est devenue un terrain de compétition stratégique. Les investissements massifs, les prêts à taux préférentiels et les partenariats militaires s’accompagnent d’une logique de captation des ressources et de contrôle des marchés. Le continent, riche en minerais, en terres arables et en jeunesse, attire les convoitises. Mais à quel prix ?Certains accords bilatéraux, signés dans l’urgence ou la discrétion, engendrent une dépendance structurelle. L’endettement devient un levier d’influence, et les infrastructures construites par des entreprises étrangères sont parfois des chevaux de Troie économiques.L’influence invisible : médias, réseaux et narratifs

La guerre de l’information est désormais mondiale, et l’Afrique n’y échappe pas. Des puissances étrangères investissent dans des médias locaux, financent des campagnes numériques, et manipulent les récits pour légitimer leurs alliés ou diaboliser leurs opposants. Les réseaux sociaux deviennent des champs de bataille idéologiques, où la vérité se dilue dans les algorithmes.Dans ce contexte, les journalistes africains ont une responsabilité historique : celle de restaurer la rigueur, l’éthique et l’indépendance du traitement de l’information. Car l’influence ne se combat pas seulement par les armes, mais par les mots.Culture et éducation : les vecteurs silencieux

L’influence ne se limite pas à l’économie ou à la politique. Elle s’infiltre dans les esprits, par les langues, les religions, les modèles éducatifs. Les centres culturels étrangers, les bourses internationales, les partenariats universitaires façonnent les élites africaines. Si ces échanges sont précieux, ils doivent s’accompagner d’une valorisation des savoirs locaux, des langues nationales, et des patrimoines culturels.


L’Afrique ne peut se contenter d’être un réceptacle. Elle doit redevenir une source.Vers une souveraineté assumée

Face à ces influences, l’Afrique doit repenser ses alliances, renforcer ses institutions, et surtout, mobiliser ses citoyens. La souveraineté ne se décrète pas : elle se construit, jour après jour, par la transparence, la participation, et la mémoire.


Il est temps que les peuples africains reprennent la plume, le micro, et le pouvoir. Non pour se refermer sur eux-mêmes, mais pour dialoguer d’égal à égal avec le monde.

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