Burkina Faso : le Conseil supérieur de la magistrature frappe fort pour restaurer l’éthique judiciaire
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du Burkina Faso a prononcé, à l’issue de sa session extraordinaire tenue du 28 au 30 juillet 2025, des sanctions disciplinaires contre huit magistrats reconnus coupables de graves manquements aux obligations professionnelles et déontologiques. Selon le communiqué officiel publié le 31 juillet, les faits reprochés aux magistrats concernent des atteintes à des principes fondamentaux tels que l’indépendance, l’impartialité, la compétence, l’intégrité, la réserve, la dignité, l’honneur et la délicatesse. Ces manquements ont été examinés par les différentes chambres disciplinaires du CSM, mises en place dans le cadre des réformes du secteur judiciaire.Les décisions prises traduisent une volonté ferme de redresser l’image de la justice burkinabè :
Trois magistrats ont écopé d’un blâme ;
Un magistrat a été rétrogradé d’un échelon ;
Un autre a subi une rétrogradation de trois échelons ;
Un magistrat a été rétrogradé purement et simplement ;
Un autre a été mis à la retraite d’office ;
Enfin, un magistrat a été révoqué. Les identités des magistrats n’ont pas été révélées, conformément aux règles de confidentialité en vigueur.Une justice en quête de crédibilité
Ces sanctions s’ajoutent aux mesures administratives et judiciaires déjà prises par les autorités compétentes. Elles visent à renforcer la crédibilité des juridictions dans leurs ressorts respectifs et à préserver l’image de l’institution judiciaire dans son ensemble.
Dans son communiqué, le CSM réaffirme son engagement à promouvoir une justice fondée sur les valeurs d’intégrité, de probité, de professionnalisme et de patriotisme. Il appelle l’ensemble des magistrats à respecter scrupuleusement les principes déontologiques inscrits dans la loi organique n°050-2015/CNT du 25 août 2015 et ses textes modificatifs.
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