Le marché de gros en construction à Zopah dans la commune d’Abomey-Calavi a reçu, mardi 27 mai 2025, la visite du collège des ministres conseillers du Bénin. Le collège est allé constater l’évolution des travaux et noter les éventuels problèmes à résoudre sur le chantier.Immersion sur le chantier de construction du marché de gros à Abomey-Calavi. Avant la fin des travaux de construction de ce lieu d'échanges commerciaux projetée pour la fin de l’année 2025, les portes du marché de gros ont été ouvertes aux ministres conseillers et à la presse mardi 27 mai 2025.D’une superficie de 168 hectares, le marché de gros en chantier est l’un des plus grands et modernes centres de commerce de gros du Bénin et de la sous-région. Au cœur de ce projet d’envergure, deux principaux pôles structurent l’espace : la zone dite « marché », vouée exclusivement aux activités marchandes, et une zone tertiaire, pensée comme le centre névralgique administratif et social. Située dans la zone dite « marché », la partie logistique comporte huit grands bâtiments dont deux réfrigérés. Six des huit bâtiments ont une superficie de 10 000 mètres carrés chacun. Pour permettre la ventilation naturelle et éviter les bousculades à l’entrée, chacun de ces bâtiments est doté de 96 portes d’entréePas d’inquiétude à avoir a priori. Toutes les dispositions ont été prises pour prévenir les risques d’incendie, selon le chef de la mission de contrôle. Dans ce centre commercial en construction, il n’y a pas de fils électriques suspendus à des poteaux de fortune ou à des morceaux de bois vacillants, comme on en voit dans certains secteurs du marché Dantokpa.Ces installations précaires, souvent sources de courts-circuits, ont été à l’origine de plusieurs départs de feu dans le célèbre marché de Cotonou. C'est pourquoi, au Marché de gros, tout est pensé pour la sécurité.Ces installations précaires, souvent sources de courts-circuits, ont été à l’origine de plusieurs départs de feu dans le célèbre marché de Cotonou. C'est pourquoi, au Marché de gros, tout est pensé pour la sécurité.
Les bâtiments de la zone marché sont équipés d’un réseau de Robinets d’Incendie Armés (RIA), de systèmes de désenfumage, de détecteurs d’incendie ainsi que d’un dispositif de vidéosurveillance.« Nous avons du panneau photovoltaïque sur toute la maison, sur tous les toits. Nous produisons environ 3 200 mégawatts sur le site. Tout ce qui est énergie nécessaire dans la journée est produit sur le site par les panneaux photovoltaïques », apprend Gontran Tchibizo, chef de mission de contrôleEn dehors de cette précaution, « nous avons aussi deux grands groupes de 1600 Kwh qui alimentent aussi la maison en cas de coupure d’électricité », assure-t-il.En cas d'incendie, une caserne des sapeurs-pompiers est érigée dans le marché pour intervenir aussitôt. L’autre innovation, c’est que le marché est équipé de caméras de surveillance. Grâce à ces caméras de surveillance, les sapeurs-pompiers peuvent savoir où est-ce que l’incendie s’est déclenché afin d’intervenir sans perdre de temps.L’architecture de la zone tertiaire a été conçue pour faciliter les flux humains et commerciaux. Cette zone dispose des maquis qui donnent directement sur la route. C’est là que la petite bourse trouve son compte. « On peut y acheter tout ce qu’on aime retrouver dans un maquis : du voandzou, du atassi/watché, de l’attiéké, des kiosques avec des mets familiers », décrit le chef de mission de contrôle.L’idée est simple : permettre aux populations locales d’accéder à un pan du marché sans nécessairement en franchir les grandes artères, tout en assurant une convivialité typiquement béninoise.Toujours dans la zone tertiaire, un bâtiment R+1 abrite au rez-de-chaussée un vaste restaurant ouvert à tous, usagers du marché comme visiteurs, tandis que l’étage supérieur accueillera l’infirmerie, des bureaux pour les gestionnaires, des banques, et des espaces de travail pour les grossistes du marché désireux d’avoir leurs bureaux.Le marché de gros, c’est aussi un abattoir moderne, une partie dédiée au lavage et à la mécanique des camions, puis un secteur réservé aux activités de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS SA).
Les ministres conseillers ont souhaité qu’un poste de police soit implanté dans l’enceinte du marché. Une suggestion qu’ils porteront sans doute à qui de droit.
À l’issue de la visite, c’est avec beaucoup d’émotion que le coordonnateur des ministres conseillers a pris la parole pour apprécier ce qu’il a vu. Janvier Yahouédéhou retient que « le Bénin est en train de marquer une étape cruciale dans sa marche vers le développement de son économie ». « Lorsqu’on transforme un pays en un hub commercial, ce sont les investisseurs qui viennent du monde entier pour venir renforcer votre économie », argue-t-il.Au-delà de sa vocation commerciale, le marché de gros s’annonce comme un véritable moteur d’emploi. Avec l’ampleur du projet, Sèdami Medegan Fagla, ministre conseillère en charge de l’enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique, s'imagine le nombre d'emplois que va offrir le marché.
« Je ne sais pas si nous réalisons vraiment le nombre de personnes qui vont travailler ici », a-t-elle lancé. Puis, s’adressant directement à la jeunesse, la ministre conseillère invite les étudiants à opter pour de bonnes orientations. « Je voudrais dire à la nouvelle génération, aux étudiants que, en réalité, ils n’ont pas de problème de chômage et que c’est à eux de s’orienter correctement pour satisfaire les emplois qui seront créés dans les mois à venir (...) », a déclaré Sèdami Medegan Fagla.
Le marché de gros est situé dans le quartier Zopah à 3,1 km du carrefour Kérékou à Abomey-Calavi. En provenance de Cotonou, il suffit de virer à gauche une fois au carrefour Kérékou et de rouler durant environ 5 minutes pour arriver au marché de gros selon le compte rendu fait par Banouto.
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