Le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a procédé au retrait de concessions minières ainsi que de permis d’exploitation industrielle et semi-industrielle accordés à une cinquantaine de sociétés, selon un décret lu mercredi soir à la télévision nationale.
Ce décret, longuement détaillé à l’antenne, s’appuie sur l’article 71 du texte D/2014/012/PRG-SGG du 17 janvier 2014, relatif à la gestion des autorisations et titres miniers. Il précise que les permis concernés sont « retirés et font gratuitement retour à l’État ».
Parmi les sociétés touchées figurent des opérateurs majeurs du secteur extractif guinéen, actifs dans l’exploitation de la bauxite, de l’or, du diamant et du graphite.
Figurent notamment sur la liste : la Société des Bauxites de Guinée, Bauxite Kimbo SAU, SRG Guinée, Teresa Mining Logistics, Shingrong Développement Minier, Farafina Ressources, Damien SARL, Globale Mining Corée Corporation, West African Mining Associates, entre autres.
Les permis retirés avaient été octroyés pour des durées allant de cinq à vingt-cinq ans, et concernaient plusieurs zones d’exploitation à travers le pays.
Aucun motif précis n’a été évoqué dans le décret quant à cette vague de retraits, mais cette décision s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par les autorités de transition pour assainir et mieux encadrer le secteur minier.
Depuis sa prise de pouvoir en septembre 2021, le Général Doumbouya a engagé une série de réformes destinées à renforcer la souveraineté de l’État sur les ressources naturelles, souvent exploitées dans le passé au détriment de l’intérêt national.
Le gouvernement multiplie les audits, suspend certains projets jugés non conformes et renégocie les contrats miniers afin, selon ses termes, de « valoriser les ressources du pays au profit des Guinéens ».
Secteur stratégique pour l’économie guinéenne, le secteur minier représente la principale source de devises du pays et un levier crucial pour son développement.
Cependant, il reste marqué par des inégalités d’accès aux bénéfices, des problèmes de gouvernance et des défis environnementaux majeurs.
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