Moralisation du vote : Le Haut Commissariat mobilise pactes et vigiles pour un scrutin intègre
Ce dimanche 14 septembre 2025, le Docteur Olivier-Charles Attindéhou, Secrétaire général du Haut Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC), était l’invité de l’émission « De vous à nous » sur Peace FM. À l’approche des élections générales de 2026, il a exposé les mesures que l’institution entend mettre en œuvre pour enrayer la corruption électorale et restaurer la crédibilité du vote au Bénin.
Un calendrier électoral sous haute vigilance
Les élections législatives et communales sont prévues pour le 11 janvier 2026, suivies de l’élection présidentielle le 12 avril 2026. Ce double rendez-vous démocratique, inédit dans sa configuration, ravive les inquiétudes liées à une pratique persistante : l’achat de voix par des moyens financiers ou matériels. Une dérive qui, selon le HCPC, compromet l’essence même de la compétition électorale.
Face à ce fléau, le Haut Commissariat se positionne en vigie républicaine. Il entend instaurer une culture de probité électorale, en mobilisant les citoyens et les acteurs politiques autour d’un impératif moral : voter librement, en conscience, et sans influence indue.
Une parole forte contre l’achat de conscience
Sur les ondes de Peace FM, le Secrétaire général du HCPC n’a pas mâché ses mots :
« Payer un citoyen pour influencer son vote, c’est de la corruption. » Cette déclaration marque le ton d’une campagne nationale de sensibilisation que le HCPC s’apprête à déployer. Objectif : rappeler aux électeurs la valeur civique du suffrage, les inviter à se prononcer sur la base des projets de société, et non sous la pression de l’argent ou des faveurs.
Deux leviers stratégiques pour assainir le processus
Pour concrétiser cette ambition, deux initiatives majeures sont annoncées :
Le Pacte d’intégrité : Un engagement solennel que les leaders politiques seront appelés à signer, les obligeant à bannir toute forme de corruption électorale dans leurs rangs. Ce pacte vise à responsabiliser les partis et à instaurer une éthique de campagne.
Les Vigiles de la République : Un réseau citoyen composé de journalistes, commerçants et volontaires, chargé de détecter et documenter les cas de corruption. Fonctionnant sur le modèle des « clients mystères », ce dispositif garantira une surveillance discrète mais efficace du terrain électoral.
« Personne ne saura qui est qui, mais chacun surveillera pour garantir la probité », a précisé le SG/HCPC.
Vers une référence continentale en matière d’éthique électorale
À travers cette double approche — institutionnelle et citoyenne — le HCPC espère faire du Bénin un modèle de transparence et de responsabilité électorale. L’enjeu dépasse les scrutins de 2026 : il s’agit de refonder la confiance démocratique et de faire du vote un acte libre, éclairé et digne.
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