La commission des lois rejette la destitution d'Emmanuel Macron mais égratigne le président
La commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 2 octobre, la proposition d’engager une procédure de destitution d’Emmanuel Macron. La majorité des groupes parlementaires ont cependant dénoncé son « coup de force contre nos institutions ».
À la veille de l'examen de la proposition de destitution déposée par la France insoumise, dans les cortèges du 1er octobre, des pancartes appellent à la démission d'Emmanuel Macron, ici à Toulous
Emmanuel Macron échappe à la menace de la destitution, mais pas aux vifs reproches sur sa pratique du pouvoir. Ce mercredi 2 octobre, par cinquante-quatre voix contre et quinze pour, la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de résolution déposée par la France insoumise (FI) visant à destituer Emmanuel Macron de ses fonctions de président de la République.
Celle-ci se basait sur l’article 68 de la Constitution, précisant qu’il peut être destitué « qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Un manquement qui se base en premier lieu, selon la FI, sur le « vol » des élections législatives et le « coup de force démocratique » du président, qui a refusé de nommer à Matignon Lucie Castets, représentante du NFP, force arrivée en tête lors le 7 juillet dernier. Si l’Élysée se satisfera sans doute de cette issue, les discussions entre représentants des différents groupes parlementaires n’ont pas épargné le chef de l’État.
Des institutions malmenées
C’est tout d’abord des rangs du NFP que les premières semonces sont venues. « Jamais un président de la République n’aura autant méprisé les électeurs et l’Assemblée nationale, jamais il ne sera autant joué de nos institutions, contourné la constitution, multiplié les trahisons. À sa parole, mais surtout aux principes démocratiques et républicains de notre pays ! », a dénoncé Émeline K/Bidi, députée de la Réunion membre du groupe GDR, qui s’est exprimée en faveur de cette proposition.
« Céder ou destituer ? », c’est pour sa part interrogé Antoine Léaument, député FI. « Il s’est arrogé seul un droit de véto contre le vote », a-t-il poursuivi. « Même si cette procédure n’ira pas jusqu’au bout, nous avons décidé de la voter pour envoyer un message, pour dire les dysfonctionnements démocratiques car c’est une attente très forte de la population », a également annoncé André Chassaigne, chef de file des députés communistes.
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