À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, célébré ce mercredi 6 août 2025, le président Alassane Ouattara a prononcé un discours à la Nation marqué par un geste fort en faveur de la justice et de la réconciliation. Dans une allocution diffusée sur sa page Facebook, le chef de l’État ivoirien a réaffirmé son attachement aux valeurs de paix, d’unité nationale et de pardon, en annonçant deux mesures de clémence à l’endroit de milliers de détenus.« À l’instar des années antérieures, la commémoration de l’indépendance de notre pays est un moment d’union autour de notre chère nation, et l’occasion de réaffirmer les valeurs de paix et de pardon qui la fondent », a-t-il déclaré.
Dans ce cadre, le président Ouattara a signé deux décrets présidentiels visant à alléger la situation pénale de 8 533 personnes condamnées pour des infractions mineures relevant du droit commun. Le premier décret accorde une grâce présidentielle à 2 087 détenus, tandis que le second prévoit une remise de peine pour 6 446 prisonniers dont la durée restante d’emprisonnement est inférieure à 36 mois.Cette mesure, saluée par de nombreux observateurs comme un acte de justice réparatrice et de décrispation sociale, intervient dans un contexte où les maisons d’arrêt ivoiriennes souffrent d’une surpopulation chronique. Elle pourrait également inspirer les dirigeants de la sous-région ouest-africaine à adopter des politiques similaires, en faveur d’un désengorgement des établissements pénitentiaires et d’une humanisation du système carcéral.
Au-delà du symbole, ce geste présidentiel réaffirme l’importance d’une gouvernance fondée sur la compassion, la responsabilité et la cohésion nationale. Il ouvre la voie à une réflexion collective sur les conditions de détention, les alternatives à l’incarcération, et la place du pardon dans les politiques publiques de justice.
Les champs obligatoires sont indiqués avec *