Le Bénin s’apprête à signer un accord intergouvernemental de coopération militaire avec la Russie, selon les déclarations de l’ambassadeur russe Hugor Edokimov. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique régionale de lutte contre le terrorisme, notamment dans la zone sahélo-saharienne, où Moscou multiplie ses partenariats sécuritaires.Objectifs de la coopération russo-béninoise
Renforcement des capacités de défense : appui technique, formation, et fourniture d’équipements militaires.
Lutte contre le terrorisme : réponse aux menaces transfrontalières dans le nord du Bénin.
Diversification des partenariats stratégiques : volonté de ne plus dépendre exclusivement des partenaires occidentaux.Et la France dans tout cela ?
Depuis 1975, la France est un partenaire militaire historique du Bénin. Elle a récemment renforcé cette coopération par :
La remise de véhicules blindés et de matériel de génie
Des formations qualifiantes en France pour les mécaniciens et pilotes béninois
Un soutien à l’éducation militaire et à la montée en puissance des jeunes cadres. Implications diplomatiques et géopolitiques
Aspect Coopération avec la Russie Coopération avec la France
Nature du partenariat Sécuritaire, anti-terroriste, géostratégique Historique, formatif, institutionnel
Avantages Nouveaux équipements, posture souveraine Expertise technique, continuité, formation
Risques potentiels Tensions diplomatiques avec Paris Perte d’influence en Afrique de l’Ouest
Perception régionale Alignement avec le Mali, Burkina Faso, Niger Modèle occidental en reculVers une diplomatie de l’équilibre ?
Le Bénin semble opter pour une diplomatie pragmatique, fondée sur la diversification des alliances. Ce choix pourrait :
Renforcer sa autonomie stratégique
Susciter des ajustements dans les relations franco-béninoises
Offrir une marge de manœuvre face aux enjeux sécuritaires croissants. La coopération militaire avec la Russie ne signifie pas nécessairement une rupture avec la France, mais elle marque une inflexion stratégique. Le Bénin, en quête de solutions efficaces contre le terrorisme, redéfinit ses priorités en matière de sécurité. Reste à savoir si cette nouvelle orientation sera perçue comme une complémentarité ou une concurrence par ses partenaires traditionnels.
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